Quartett de Heiner Müller 

Traduction Jean Jourdheuil

Mise en scène : Jason Barrio

Avec : Fanny de Rivoyre et Jason Barrio

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Quartett; c'est quoi?

Valmont et Merteuil, les célèbres protagonistes des Liaisons dangereuses de Laclos, se retrouvent dans un lieu indéterminé.

Ils interprètent tour à tour Madame de Tourvel (figure de la vertu) et Cécile de Volanges (figure d'innocence)

Cette dernière danse accélère frénétiquement jusqu'à l'auto-destruction des bourreaux. 

Pourquoi mettre en scène Quartett aujourd'hui?

Le travail de Heiner Müller interpelle car il est centré sur le désir et le trouble.

Il nous a semblé que dans une société où le désir est devenu une monnaie d’échanges un commerce parfaitement rôdé, l’interrogation sur les fondements de cette émotion était pertinente. Qu’est-ce que le désir ? Comment se manifeste-t-il ? Avec quelle crudité le fantasme peut conduire à des jeux de séductions ?

Le trouble est perçu comme une gêne car il met en face d’un refoulement ; d’un rejet de ce que au fond nous pratiquons quotidiennement ; la quête de la domination sur l’autre.

Le désir prend les armes sociales de la séduction pour avoir l’avantage sur autrui et nourrir l’égocentrisme et le narcissisme tant recherché.

Müller montre combien cette pratique est première chez l’Homme. Le média change au fil des sociétés, mais la pulsion reste identique est toujours destructrice. 

Jason Barrio (metteur en scène) :

Jason Barrio découvre le théâtre avec l’atelier du petit grain et la Compagnie des Chimères à Biarritz. Après l’obtention de son baccalauréat, Jason Barrio part pour Paris et poursuit une approche du théâtre mêlant théorique et pratique en Hypokhâgne au Lycée Molière. Il prend notamment des cours avec Philippe Duclos, Yves Steinmetz, et Marc Paquien. Puis, il rejoint les bancs de Paris III en Master d’Études théâtrales. Cela lui permet d’approfondir ses recherches entamées en Khâgne sur Le Révizor de Gogol et sur le théâtre russe en général. Côté pratique, il entre au conservatoire Maurice Ravel, dans la classe de François Clavier et intègre l’atelier inter-conservatoire d’expression corporelle, animé par Nadia Vadori-Gauthier. Cette formation le conduit à réfléchir sur le mouvement corporel au travers d’une formation alliant Yoga Ashtanga Vinyassa, et méthode somatique BMC (Body-Mind Centering). En 2010 il conclue son mémoire de recherche autour de Gogol par une mise en scène du Révizor qu’il présentera notamment à Paris III et Au Théâtre de Verre. Depuis cette date il a participé à de nombreux projets dont Roméo et Juliette de Shakespeare mis en scène par Arthur Guillot et Venceslas et une mise en scène de Quartett de Heiner Müller. Actuellement, Jason Barrio pariticipe  à divers projets professionnels en tant que metteur en scène et comédien tout en continuant de refléchir sur le mouvement dans une formation étude corporelle à Paris III (Sorbonne-Nouvelle)

Fanny de Rivoyre (comédienne) :

Fanny suit d’abord des études universitaires en Histoire de l’art, et une formation en sculpture et modelage. Elle monte sur scène pour la première fois en 2005, entre dans la classe d’Hélène Poitevin (compagnie Petits Formats) en 2008 à l’école Charles Dullin. S’en suit une formation professionnelle et le travail de fables au Conservatoire du 11^ème et du Centre de Paris. Un souffle de renouveau, a lieu en 2011 avec la rencontre de François Clavier au Conservatoire du 13éme. Elle est reçue au CEPIT de l’EDT 91 en 2012, dirigé par Christian Jehanin.

En parallèle, elle travaille, en 2009, avec Radhouane el Meddeb pour une représentation chorographique au Théâtre du Rond Point. Elle a joué dans la mise en scène d’Electronic city de Falk Richter, par Pierre Koestel, à l’auditorium du conservatoire du 11e. En 2011, elle rencontre Anne Bérélowitch (Compagnie Instant même) qui a écrit et mis en scène Big Bang, au Carré de Saint Cloud. Florence Bermond (Compagnie Louve Aimantée) ouvrira une voie plus politisée au travail de Fanny, dans la pièceSimone, nous et les autres, Démocratie(s) au féminin, joué à la Mairie d’Aubervilliers puis à l’Espace 1789 à Saint Ouen.

Tout ces travaux s’accompagnent d’une recherche sur le mouvement grâce au cours de Nadia Vadori Gautier, et d’une recherche sur l’objet. Fanny fabrique des marionnettes, des poupées, des masques, pour des scènes de conservatoire comme pour des chorégraphies jouées à l’intérieur du spectacle de fin d’année des élèves d’expression corporel, au théâtre Sylvia Monfort.

Fanny s’essaye aussi au cinéma, avec quelques courts métrages réalisés avec des étudiants de Paris I, de l’ESRA et du CLCF. Le dernier moyen-métrage de Jules Pan : Chat perché, sera reçu au Festival de Clermont Ferrand en 2011.

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